samedi 6 juillet 2013

Exposition "Gobelins par nature, Eloge de la verdure", à la Galerie des Gobelins.

        Hello ! Je ne fais pas cet article au "hasard". En effet, je travaille pour l'été en tant que surveillant de salle à la Galerie des Gobelins à Paris, durant l'exposition "Gobelins par nature, Eloge de la verdure", ayant lieu jusqu'au 19 janvier. Ce "musée", si je peux me permettre le terme, présente de manière générale du mobilier, ceci allant du fauteuil à la tapisserie en passant par le tapis (Savonnerie) ou la table.
Cette exposition, dirigée par Mme Massé-Bersani sort quelque peu de l'ordinaire. Vous n'y trouverez aucune note explicative, RIEN. Il s'agit selon elle d'une promenade, remise en contexte, parmi l'ensemble du mobilier retranscrivant la nature et ses traits principaux. L'interprétation reste en ceci libre par principe, néanmoins, des points restent souvent à éclaircir. Tout d'abord sur la technique de la tapisserie, si peu étudiée et tellement désuète vis a vis de la peinture (ce qui est vraiment dommage !).

Cette exposition permet une mise en valeur parallèle et réciproque d’œuvres XVII/XVIIIe et XX/XXIe. Ainsi, il est possible d'y trouver des comparaisons fortuites et pertinentes entre Lurçat et Lebrun, sur le thème des saisons (par exemple) ;

Jean Lurçat, Le Printemps, Aubusson ; 1941.

Charles Le Brun, Le Printemps, Les Gobelins ; 1709.


La parcours de la visite est inexistant en soi, les œuvres se trouvent mélangées afin de recréer un tout assez hétéroclite. Il est alors possible de se retrouver face à des thèmes assez anciens ; verdures, mille-fleurs...



 Verdure avec Portique, tapisserie des Flandres, XVIe. 

 Charles Le Brun, L'Automne, 1709.

 Verdure, tapisserie des Flandres, XVIe. 

Feuille de chou, tapisserie des Flandres, XVIe. 

Ou alors face à des tapisseries modernes ou contemporaines ; La tapisserie prend alors un sens nouveau, il ne s'agit plus de représenter un sujet à la manière traditionnelle mais affronter de nouvelles difficultés ; obtenir un rendu pictural, inventer de nouvelles couleurs, réinventer la science photographique, appliquer la sculpture à l'art de la tapisserie. Quelques exemples :

 Traquandi, Plante avec un oeil, 1966. 

 Paul-Armand Gette. 
 Cuzin, le jardin des Gobelins, 2011.

Jacques Monory, Jungle II, 2012.

Etienne Hajdu, Feuilles, tapis de la Savonnerie. 


Au sein de l'exposition, vous pourrez aussi trouver du mobilier en petite quantité, et majoritairement des années 1920 / 1930, un art massivement floral et quelque peu pompeux.

 Paul Follot. 
Emile Gaudissard. 

Pour les amoureux de l'impressionnisme, on trouvera deux Monet au sein de cette exposition. Claude Monet avait été "réquisitionné" par M.Geffroy pour fournir deux modèles de savonnerie. Néanmoins, n'ayant pas daigné en dessiner pour l'occasion, il a ouvert ses stocks à l'ancien directeur de la Galerie, qui a choisi deux modèles, tissés ensuite par les liciers ! Résultats en images : 



Ces deux tapis en panneaux muraux datent du premier quart du XXe siècle. Le modèle a été fourni par Claude Monet. 

D'autres choses vous y attendent, de la dentelle, du mobilier bien plus moderne et j'en passe ! Donc je vous donne rendez-vous à la Galerie des Gobelins dans le XIIIe à Paris, Métro Gobelins (L.7). 

Pour plus d'informations ; http://www.mobiliernational.culture.gouv.fr/fr/infos-pratiques/paris-gobelins

Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi, à partir de 11h. Vous pouvez également visiter les ateliers de tissage, toutes les infos sont sur le site !

A très vite ! 

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